La biosécurité est l'ensemble des mesures mises en place visant à sécuriser l'exploitation des ressources biologiques nottament en prévenant des risques de contamination. Mais, c'est également prévenir et limiter leur diffusion vers d'autres sites de production. La biosécurité est prépondérante en élevage de volailles. Suite au contexte sanitaire de l'influenza aviaire, les éleveurs doivent adopter des pratiques spécifiques. L'objectif est d'éviter l'introduction de germes ou de bactéries dans les exploitations.
Un vide sanitaire et une désinfection est obligatoire entre deux lots. On peut également faire un vide sanitaire du parcours pour l'assainir. En agriculture Biologique, la période minimum est de 14 jours pour les bâtiments et de 56 jours pour le parcours. C'est un bon moyen de lutte contre les parasites.
Les petits élevages en vente directe et les grandes exploitations en circuit long ont des spécificités différentes. En effet, les petites productions ont moins de flux : il n'y a pas ou peu de transport d'animaux vivants, moins de livraisons et moins d'intervenants extérieurs. Cependant, il suffit d'une personne qui ne respecte pas les règles de biosécurité pour que l'élevage soit contaminé. Les différentes zones sont plus difficiles à délimiter mais il est prépondérant de bien suivre le plan de biosécurité.
Les rongeurs, les oiseaux sauvages et même les chats sont susceptibles de ramener des bactéries sur la zone d'élevage. C'est pour cela qu'il convient de les éviter en mettant en place des mesures.
Un plan de dératisation est nécessaire pour éviter leur prolifération. Les moyens mis en place doivent respectés le cahier des charges de l'Agriculture Biologique.
L'alimentation des volailles ne doit pas être accessible par l'avifaune. Les aliments doivent donc être conservés dans des silos ou des sacs fermés. C'est également le cas pour l'eau de boisson. La paille ou la litière utilisée ne doit pas être accessible aux oiseaux.
Ces animaux sont vecteurs de maladies. Ils ne doivent pas avoir accès à la zone d'élevage.
C'est un endroit fait pour se changer et mettre une tenue de travail adaptée et dédiée à la zone d'élevage. Il est impératif de changer de chaussures ou de se munir de surchaussures. Il faut se désinfecter les mains à l'aide de gel hydroalcoolique. La marche en avant doit être respectée Toutes ces mesures permettent de limiter l'introduction de bactéries provenant de l'extérieur. On y change ses chaussures, parfois ses vêtements selon le degré de biosécurité appliqué. En période de risques accrus d'influenza aviaire, ces mesures peuvent être renforcées.
On utilise un bac d'équarrisage pour y stocker les animaux morts avant qu'ils ne soient ramassés. Une fois le bac vidé, on procédera à une désinfection complète.
L'épandage de fumiers et de lisiers sans assainissement préalable ni enfuissement immédiat est interdit. Il y aurait un risque de contaminations des eaux en surfaces, de l'air, des sols, de la faune sauvage mais également des autres exploitations. Le passage en méthanisation est un moyen d'assainir ses effluents.
Pour rappel, les effluents issus d'élevages biologiques doivent obligatoirement être épandus sur des surfaces certifiés Bio. En aucun cas les effluents peuvent être épandus sur les parcours.
Concernant les lisiers, l'assainissment peut se faire en dehors de l'exploitation d'origine dans un rayon de 20 km. L'assainissement naturel doit durer minimum 60 jours. Une traçabilité doit être tenue. La fosse à lisier doit être éloignée des bâtiments, des animaux, des aliments et des parcours.
Si l'éleveur choisi d'enfouir le lisier, il devra le faire immédiatement. Il pourra utiliser un covercrop ou une tonne à lisier avec enfouisseur à une profondeur minimum de 15 cm.